Erin Kiernan, une journaliste américaine, a fait sensation après avoir publié une photo d’elle en bikini sur Facebook. Or, c’est surtout du message qui accompagne l’image dont tout le monde parle.
« Pendant le weekend du 4 juillet, j’ai posté un lien vers un essai magnifique intitulé « Mets ton fichu maillot ».
Le lendemain, j’avais l’impression d’être la plus grande des hypocrites.
J’ai un tiroir plein de maillots de bain. Je les ai tous essayés. Aucun ne m’allait. J’ai craqué. Même lorsque mon mari est revenu avec un sac rempli de jolis bikinis, je me sentais frustrée, honteuse et en colère envers mon apparence. Puis j’ai été frustrée, honteuse et en colère de ressentir tout cela.
Voilà pourquoi je poste cette photo. Ce n’est pas moi maintenant. C’est moi il y a deux ans. C’est ce que j’appelle la « Erin moyenne ». C’est moi quand je fais du sport régulièrement sans me tuer. C’est moi quand je mange équilibré mais sans me priver d’un cheeseburger occasionnel ou d’un verre de vin. C’est juste moi.
Le truc c’est que la première fois que j’ai vu cette photo, j’étais horrifiée. Intérieurement je me disais « cellulite, cuisses énormes, vergetures, beurk !»
Deux ans et quelques kilos et vergetures plus tard, je me demande pourquoi je pensais cela de moi toutes ces années?
Pourquoi est-ce que autant de monde autour de nous ressent la même chose ? (…)
Bien sûr que c’est la faute des média de masse, d’Internet, des fitness girls, et toutes sortes de choses qui alimentent cette folie, mais ça dure depuis plus longtemps que ça.
Ce n’est pas que pour les femmes. L’une des personnes que j’aime le plus ressent ça parce que son papa l’insultait sans arrêt : il se moquait de son apparence et de son intelligence. Cet homme est l’une des personnes les plus intelligentes et attirantes que je connaisse.
Pourquoi est-ce que son père lui a dit ça ?
Au contraire, la plupart des membres de ma famille m’ont toujours beaucoup soutenue. Mais il y avait assurément une place importante accordée à l’apparence. Je me rappelle avoir vu ma mère debout sur le pèse-personne, secouant la tête. Elle dénigrait aussi beaucoup son apparence. Elle est mince. Elle est belle. Et le plus important : elle est très intelligente, drôle et généreuse.
Pourquoi est-ce qu’elle pensait ça d’elle ? (…)
Je ne sais pas comment combattre toutes ces influences. C’est tellement difficile. Quand je me regarde dans le miroir, mon instinct est de critiquer. Mon instinct quand j’entends d’autres personnes dirent des choses négatives sur elles-mêmes est de les imiter en disant des choses négatives sur moi. Mon instinct est de toujours penser que je pourrais être mieux.
Voici ce que je vais faire. Je vais surveiller à la fois mon dialogue interne et ce que je dis haut et fort afin d’éradiquer cette négativité. Pas seulement pour moi, mais pour mon fils. Je veux qu’il soit entouré de gens qui attachent de l’importance aux autres pour leur cœur, leur esprit, et non pour leur apparence. Et cela inclut ses parents et
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